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Le français une langue difficile ?

Le français, langue réputée pour sa beauté et son prestige, traîne aussi derrière lui une réputation de complexité. Apprendre le français demande souvent patience et persévérance, et les linguistes eux-mêmes reconnaissent que sa structure, son orthographe et son système phonétique cumulent plusieurs sources de difficulté. Cette image de langue exigeante n’est pas un simple cliché : elle se fonde sur des réalités historiques et linguistiques précises.

Portrait de Luc Omnes, fondateur de la Fondation Luc Omnes, expliquant pourquoi le français est une langue difficile, avec ses graphies conservatrices.

Une orthographe héritée de l’histoire


La première difficulté tient à l’orthographe française. Contrairement à d’autres langues européennes qui ont simplifié leurs graphies au fil du temps, le français a conservé des formes héritées de siècles antérieurs. Les lettres muettes, les digrammes et trigrammes, les accents multiples — aigu, grave, circonflexe — donnent parfois l’impression d’un code qui ne reflète plus la prononciation actuelle.

Ces graphies dites conservatrices sont le résultat d’une histoire complexe. Le français médiéval connaissait une orthographe plus proche de l’oral, mais à partir de la Renaissance et surtout au XVIIe avec l’action de l’Académie française, l’écriture a figé de nombreuses formes anciennes. Ainsi, dans poids, le [d] rappelle le latin pondus, même si ce son a disparu depuis des siècles ; dans froid, le [d] marque une prononciation médiévale aujourd’hui révolue. Ces traces étymologiques ont une valeur patrimoniale, mais elles créent un écart constant entre ce que l’on écrit et ce que l’on prononce.

Un système morphologique complexe


Le français n’a plus de déclinaisons comme le latin, mais il a conservé un système morphologique riche et parfois irrégulier. Les verbes, en particulier, constituent un défi majeur : trois groupes officiels, mais des dizaines de sous-classes et d’exceptions. Les temps composés, les modes comme le subjonctif ou le conditionnel, les accords du participe passé selon la place du complément — autant de pièges qui demandent une maîtrise fine.

À cela s’ajoute la distinction entre genres et nombres, qui ne suit pas toujours une logique évidente : pourquoi cheval donne-t-il chevaux et non chevals ? Cette morphologie héritée d’anciens états de langue résiste à toute simplification radicale, en partie parce qu’elle est profondément intégrée à la culture écrite et à la tradition grammaticale française.

Une phonétique exigeante


La prononciation du français pose aussi des obstacles. La langue compte de nombreux sons qui n’existent pas dans d’autres systèmes : les voyelles nasales (an, on, un), le [u] fermé de lune, ou le [r] uvulaire qui demande un placement particulier de la langue et de la gorge.

La liaison, phénomène où la consonne finale d’un mot se prononce devant une voyelle initiale (les‿amis, grand‿homme), introduit une dimension supplémentaire de complexité. Certaines liaisons sont obligatoires, d’autres facultatives, d’autres interdites, et la frontière entre elles repose sur des règles à la fois phonétiques et stylistiques.

La prosodie du français, relativement plate par rapport à d’autres langues, rend également plus difficile l’identification des mots par leur accentuation. Là où l’anglais, l’espagnol ou l’italien marquent clairement l’accent tonique, le français répartit son rythme d’une façon qui désoriente parfois l’oreille des apprenants.

L’héritage d’une langue de prestige


Le français a longtemps été perçu comme une langue internationale de culture et de diplomatie. Ce prestige a contribué à préserver des formes anciennes et à freiner certaines réformes orthographiques ou grammaticales. Ainsi, là où d’autres langues ont opté pour une simplification radicale — comme l’espagnol avec ses réformes orthographiques au XXᵉ siècle —, le français a préféré conserver une part de complexité comme signe d’identité et de continuité.

Ce choix a ses vertus : il permet de lire sans peine des textes vieux de plusieurs siècles, de retrouver dans les mots leur filiation étymologique. Mais il a aussi pour conséquence de maintenir une distance importante entre l’oral et l’écrit, entre la langue quotidienne et la langue formelle.

Une norme centralisée et exigeante


Depuis le XVIIᵉ siècle, l’Académie française et les institutions scolaires ont œuvré à fixer une norme unique, fondée sur l’usage lettré et parisien. Cette centralisation a eu l’avantage de donner au français une cohésion remarquable, mais elle a aussi imposé un modèle linguistique parfois éloigné de la diversité des parlers réels.

Ainsi, les francophones natifs eux-mêmes peuvent éprouver des difficultés à maîtriser complètement l’orthographe ou les subtilités grammaticales : la complexité du français ne se limite pas aux apprenants étrangers.

Entre difficulté et richesse


Dire que le français est difficile n’est pas seulement pointer du doigt ses pièges. C’est aussi reconnaître que cette complexité est le reflet d’une histoire riche, d’une volonté de préserver un lien avec le passé tout en continuant d’évoluer. Les graphies conservatrices, la morphologie subtile, la phonétique nuancée sont autant d’éléments qui, malgré leurs obstacles, donnent au français sa précision et sa beauté.

Apprendre le français, c’est donc accepter d’entrer dans une langue où chaque mot porte la mémoire de ses transformations. C’est aussi acquérir un outil de pensée et d’expression qui, par son exigence, forme l’esprit à la rigueur et à la nuance. La difficulté du français n’est pas un défaut : elle est une invitation à la curiosité et à la profondeur.

Langue, exigence et émancipation : ce que le français permet encore


On dit souvent que "le français est une langue difficile". Mais on oublie de dire que le français est aussi une langue d’ouverture, une langue d’émancipation, une langue d’ancrage, pour peu qu’on en redécouvre le pouvoir.

À la Fondation Luc Omnes, nous rencontrons chaque jour des étudiants, des formateurs, des candidats, pour qui le langage a changé quelque chose. Non pas dans les manuels, mais dans la vraie vie : à l’oral d’un concours, dans un jury de grande école, dans une lettre de motivation, dans un moment où il fallait trouver ses mots.

Portrait de Luc Omnes au sein de sa Fondation

Le français comme architecture de pensée


Apprendre à parler et à écrire, c’est apprendre à ordonner le réel.
Ce n’est pas seulement faire des phrases : c’est mettre en forme une pensée, une nuance, une révolte, une mémoire. Pour celles et ceux qui préparent des concours (Sciences Po, prépas scientifiques, médecine, fonction publique), le français est bien plus qu’une épreuve : 

c’est un exercice d’organisation intérieure.


Ce que le français permet encore aujourd'hui


Dans un monde saturé d’images, de slogans, de réactions, le français permet encore de penser lentement. Il permet : 
- De reformuler sans renier
- De poser des questions plus fines que "pour ou contre"
- D’ouvrir un espace de nuance dans un débat fermé

C’est aussi cela que nous transmettons à travers nos atelier, à travers les textes proposés ou encore à travers les échanges longs, parfois désordonnés, toujours féconds.
Le français n’est pas là pour être appris par cœur, mais pour être pris à bras-le-corps.


Une pratique de l'exigence bienveillante


Là où certains “coachs” vendent des recettes miracles, la fondation travaille dans la durée, avec rigueur, mais sans rigidité. Pas de "plans parfaits", mais des chemins construits ensemble, avec :
- De vrais textes (Camus, Duras, Glissant, Eribon…)
- De vrais exercices
- De vraies exigences… et un vrai droit à l’erreur.


Être capable de dire


Ce que nous transmettons à travers le français, ce n’est pas seulement une compétence scolaire. C’est un pouvoir tranquille : le pouvoir de dire qui l’on estce qu’on pense, et pourquoi on pense cela ainsi.

Et cela, aucune note ne peut vraiment le mesurer.


En savoir plus :


De l'importance du latin

EDITO

En pleine déperdition, le latin est un véritable levier de culture générale, de rigueur intellectuelle et d’ouverture sur le monde.

Luc Omnes, président de la Fondation Luc Omnes, en conférence sur l’importance du latin


Le latin, un pilier de notre héritage culturel


Le latin est la langue de l’Empire romain, mais aussi celle de la transmission des savoirs au Moyen Âge et à la Renaissance. Pendant des siècles, il a été la langue des lettrés, des juristes, des savants, des clercs et des penseurs. Aujourd’hui encore, il reste omniprésent : dans les devises, les expressions juridiques, médicales ou scientifiques, et dans la littérature.

Apprendre le latin, c’est donc se plonger dans un patrimoine commun, qui traverse les siècles et façonne notre rapport à l’histoire, à l’art et à la pensée.

Qu’est-ce que le latin ? De la langue antique au français moderne


Le latin, langue de la branche italique de la famille indo-européenne, se distingue par sa structure flexionnelle : les désinences grammaticales y déterminent la fonction des mots dans la phrase, permettant une relative liberté dans l’ordre syntaxique. Son système vocalique, fondé sur la distinction de longueur des voyelles, joue un rôle essentiel dans la métrique et la sémantique. Le latin classique connaît six cas principaux, et ses verbes, répartis en quatre conjugaisons, expriment de multiples nuances de temps, de mode, de voix et de personne. Cette richesse morphologique autorise un style à la fois précis et nuancé, notamment grâce à des constructions particulières comme l’ablatif absolu ou les participes.

Avec le temps, le latin parlé – ou latin vulgaire – s’éloigne progressivement de la norme classique : les terminaisons déclinales se simplifient, les voyelles finales tendent à disparaître, et la syntaxe adopte un ordre des mots plus fixe. Ces évolutions, amorcées dès l’Antiquité tardive, donnent naissance aux langues romanes. Le latin apparaît ainsi comme un jalon fondamental dans l’histoire linguistique européenne, tout en restant, par sa souplesse et sa précision, un modèle pour l’étude des structures et de l’évolution des langues.

Un passeport culturel


Le latin est un passeport pour accéder aux textes majeurs de l’Antiquité et du Moyen Âge. Il permet de lire les grands auteurs – poètes, orateurs, philosophes.

Mais c’est aussi un pont vers les langues romanes : le français, l’italien, l’espagnol, le portugais, le roumain… tous dérivent directement du latin. Comprendre le latin facilite donc l’apprentissage de ces langues, car on y retrouve les mêmes racines et structures.

Le latin est aussi présent dans les domaines scientifiques : en médecine, en biologie, en droit, les termes techniques viennent souvent directement du latin. Avoir une base en latin aide à mieux comprendre ces vocabulaires spécialisés et à les mémoriser.

Enfin, le latin est une clé pour la culture générale. Il ouvre la voie à la compréhension de l’histoire, des arts (architecture, sculpture, peinture), et des grandes références littéraires qui se retrouvent encore aujourd’hui dans notre culture contemporaine.

Un outil cognitif d’excellence


Au-delà de la culture, l’étude du latin est un exercice intellectuel qui développe :

- La mémoire : retenir les déclinaisons et conjugaisons forme un entraînement régulier.

- La logique : comprendre les fonctions grammaticales dans une phrase.

- L’attention aux détails : pour traduire ou interpréter correctement un texte, il faut observer la forme de chaque mot.

- La capacité d’analyse : pour relier les mots et saisir le sens global d’une phrase.

Ces compétences sont des atouts pour toutes les disciplines : elles aident à structurer la pensée, à argumenter avec précision et à développer un regard critique.

Et pour le scolaire ?


Le latin joue un rôle précieux pour les apprentissages scolaires, notamment en français. Comme le français est directement issu du latin, étudier cette langue permet de comprendre l’origine et la formation de nombreux mots : on y découvre les racines communes, les familles de mots, ce qui enrichit considérablement le vocabulaire et le sens des nuances. Cette approche étymologique donne aussi du sens aux apprentissages : savoir que « porter » vient de « portare » (porter) ou que « manuel » vient de « manus » (la main) permet de mieux mémoriser et de saisir les liens entre les mots.

Aussi, le latin est une langue structurée et logique, avec un système de déclinaisons et de conjugaisons qui demande rigueur et précision. Cet entraînement développe l’attention aux détails, la capacité à analyser la fonction des mots et la compréhension des règles grammaticales. Ces compétences sont directement transférables au français : une personne qui sait distinguer les fonctions grammaticales en latin saura plus facilement analyser une phrase française, ce qui améliore la qualité des rédactions et des raisonnements.

Le latin offre, enfin, une ouverture culturelle : il donne accès aux textes fondateurs et aux références qui alimentent la littérature française et européenne. Cette dimension culturelle nourrit la culture générale : ainsi on comprend mieux notre droit actuel en connaissant les bases du droit romain. Nous maîtrisons mieux les structures politiques d'aujourd'hui lorsque l'on connait le fonctionnement de la République romaine. Ces deux principes ne sont qu'une infime partie de ce que notre langue mère nous permet de comprendre.

 

Familiale, de mission sociale et citoyenne, la Fondation s'engage à transmettre et à rendre accessible pour tous l'apprentissage de la langue française et de son patrimoine littéraire.



Dans un esprit philanthropique, la Fondation met en œuvre une mission d'intérêt général pour contribuer à la réussite et au rayonnement de projets jugés intéressants. Deux domaines concrets sont au centre de la philosophie de la Fondation : 


LA LANGUE FRANÇAISE ET SON PATRIMOINE LITTÉRAIRE


LA TRANSMISSION ET L'ACCESSIBILITÉ POUR TOUS
 
 

2012 
Date de réformation de la Fondation


51
Lauréats soutenus


+ de 83
Projets soutenus


+ de 128
Etudiants/Apprenants soutenus bénévolement


L'ÉDITO



Depuis 2012, la Fondation n’a cessé de croître, de multiplier
ses objectifs, ses actions et sa philosophie tout en restant à l'écoute des besoins sociaux et culturels. Transmettre, faire apprendre, intéresser, sont l'esprit même de notre organisation. Nous considérons l'apprentissage de la langue française et de sa littérature non seulement comme un levier de réussite, scolaire ou professionnelle, mais aussi comme une responsabilité envers les générations futures. 



LES OBJECTIFS


Les objectifs de la Fondation reposent d'abord sur la volonté de transmettre à chaque individu dans le besoin une aide de formation, d'aider un certain public dont la langue peut être un handicap au niveau social et professionnel et de suivre des apprenants/étudiants ayant besoin d'un suivi.





LA FONDATION


"Nous sommes une équipe passionnée par la richesse de la langue française. Initalement fondée comme une association locale et familiale depuis quatre générations, la fondation est née du désir de répondre aux enjeux liés à la culture, à l'apprentissage et à l'accessibilité pour tous.

Ainsi, notre objectif premier est d'accompagner chacun dans l'amélioration de ses compétences linguistiques, scolaires et analytiques, tout en transmettant un héritage patrimonial riche qu'est la littérature française."





L'AMPHITHÉÂTRE
Découvrir les outils et les services externes de la Fondation avec le département L'Amphithéâtre.


CONTACT
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Vos projets évoluent, la Fondation aussi.


Familiale, de mission sociale et politique, la Fondation entend défendre la langue française et son patrimoine littéraire pour le bien commun. 

Nos engagements



Dans un esprit philanthropique, la Fondation met en oeuvre une mission d'intérêt général pour contribuer à la réussite et au rayonnement de projets jugés intéressants. Deux domaines concrets sont au centre de la philosophie de la Fondation : 


LA LANGUE FRANÇAISE


LE PATRIMOINE LITTERAIRE
 
 
2012 
Date de création de la Fondation

46
Lauréats soutenus

+ de 72
Projets soutenus

Depuis 2012, la Fondation n’a cessé de croître, de multiplier ses objectifs, ses actions et sa philosophie. 
Sur une période de 10 années, nous constatons une augmentation de 75% de nos actions. Actions relativement liées à des besoins qui relèvent de l’actualité.




LES OBJECTIFS


Les objectifs de la Fondation reposent d'abord sur la volonté de sauvegarder une langue mise à mal par de nombreux facteurs.





LA FONDATION

"Nous sommes une organisation passionnée par la richesse de la langue française. Notre fondation a été créée pour répondre au besoin urgent de protéger la culture littéraire française qui est un élément fondamental de notre patrimoine culturel et de notre identité nationale.
Ainsi, notre objectif premier est de préserver une langue mise à mal par différents facteurs, de promouvoir l'apprentissage et l'utilisation de la langue française".



CONTACT

Vos projets évoluent, la Fondation aussi.



LA FONDATION

Depuis 2012, la Fondation consacre son temps et son énergie à deux tâches principales :

- soutenir et protéger la langue française ;

- défendre sa culture.

Sauvetage Patrimoine scolaire

OPERATION SAUVETAGE DU PATRIMOINE SCOLAIRE

 .
Luc Omnes (fondateur) tenant un exemplaire sauvé des Cours Larive et Fleury

La Fondation se réjouit de son opération de sauvetage des plus illustres et prestigieux usuels théoriques autour de la langue et littérature française. Ainsi 160 anciens manuels Lagarde-et-Michard et 90 cours Larive-et-Fleury édition 1880 ont été récupérés à travers toute la France.

Les usuels Lagarde-et-Michard publiés progressivement après la 2nde guerre mondiale proposent un excellent panorama de l’Histoire littéraire réparti sur 6 tomes. Rappelons que leurs auteurs André Lagarde et Laurent Michard enseignaient la littérature aux prestigieux établissements Louis Le Grand et Henri IV à Paris.

Les cours Larive-et-Fleury, destinés dans un premier temps aux Pensionnats des Demoiselles de la fin 19ème, quant à eux invitent à maîtriser parfaitement les exercices académiques dans 3 branches : grammaire, composition, littérature. Ils sont très exigeants du fait de leur ancienneté (rédaction de 1870 et édition de 1880).

Ils seront distribués à tout individu dans le besoin de progresser en langue française et/ou en perfectionnement culturel.

Les Lagarde-et-Michard, édition Bordas


Luc Omnes : 10 ans de la Fondation

 

Voici 10 ans que la Fondation met tout en œuvre pour assurer sa mission sociale et à la fois politique.

Paroles du Fondateur :

    « Effectivement la mission que s’est donnée la Fondation est profondément sociale : parler français, constituer une culture à la fois linguistique et artistique, s’exprimer dans une langue claire, être capable d’échanger et de se faire comprendre… Mais également politique. Dans le sens étymologique de l’adjectif grec « qui concerne les citoyens ». La langue est une affaire de tous.

    Créée en 2012, la Fondation n’a pas cessé de croître, de multiplier ses objectifs, ses actions et sa philosophie. Sur une période de 10 années, nous constatons une augmentation de 75% de nos actions. Actions relativement liées à des besoins qui relèvent de l’actualité. La mission de la Fondation est fortement liée à l’actualité du monde. Et en cela, elle est au cœur de la Société. Récemment, par exemple, nous avons eu un pic d’aides et de besoins lié au conflit Ukrainien. Les missions se sont développées dans l’aide à l’apprentissage de langue française pour les réfugié(e)s ukrainien(e)s.

    Mais sa philosophie est pluridirectionnelle : il y a certes la langue, mais également la Culture, avec un grand C, qu’il faut maintenir et transmettre aux jeunes. Certain(e)s s’en rendent compte aux moments surtout des concours qui appellent une certaine culture. Par exemple. Mais attention dans ce cas à ne pas prendre la culture pour un « instrument », pour quelque chose d’utilitaire.

    La Culture littéraire est surtout une grille de lecture. Grille de lecture pour comprendre, analyser, réfléchir sur notre monde, notre société. Lors de notre dernière action culturelle, certains jeunes ont remarqué judicieusement que par exemple les textes d’Etienne de La Boétie, bien que rédigés au 16ème siècle, font échos à des problématiques actuelles. Que les réflexions de Montesquieu ne sont pas éteintes mais résonnent à des enjeux de société actuels.

    C’est dans ce sens que la Mission de la Fondation est complexe mais également très enrichissante pour nous et surtout pour le public.

    10 ans d’efforts, d’actions, d’investissement. Nous félicitons tous les acteurs de ces réussites, et en tant que fondateur de cet organisme, je félicite toute l’équipe qui œuvre à cultiver l’espoir, l’exigence et le talent. »

Luc Omnes, fondateur de la Fondation Luc Omnes, vice-présent du conseil général.